Note conceptuelle du pôle économie

Inventer les Idées de Demain

La construction  de l’Union africaine  façonne  aujourd’hui -l’histoire de tout un continent, la vie de centaines de millions de citoyens africains et le rôle de l’Afrique dans le monde. L’Afrique, jadis vue comme un continent pauvre et économiquement dépendant des autres régions, a relativement vite apporté la preuve contraire en enregistrant une bonne croissance économique durant cette dernière décennie. Avec une croissance économique moyenne autour de 5% par an au cours de la décennie 2001-2010, l’Afrique s’est illustrée comme un relais significatif de la croissance dans le monde, suivant ainsi la Chine. Cet optimisme   est basé sur  sa population croissante, dynamique, ingénieuse et jeune, se dotant des qualifications qui seront nécessaires pour impulser la transformation de l’Afrique.

Malgré cette croissance moyenne annuelle du PIB, le défi majeur est celui d’un accroissement des richesses accompagné d’une réduction de la pauvreté multidimensionnelle, c’est-à-dire d’un développement inclusif. Comme le souligne la CEA dans son rapport 2013, cette croissance ne s’est traduite ni par la diversification économique, ni par la création d’emplois en nombre conséquent, encore moins par un développement social large. En somme, elle corrobore la trajectoire chaotique du développement africain. En effet, bien que  le continent a avancé en direction des Objectifs du millénaire pour le développement, l’Afrique sera probablement la seule région à ne pas  les atteindre à l’horizon 2015. Les projections des évolutions en cours laissent penser que la pauvreté mondiale deviendra bien davantage un problème africain plutôt qu’asiatique.

Dans le contexte de la mondialisation de nouveaux acteurs de la coopération ont émergé en Afrique et s’affichent comme des concurrents potentiels des anciens partenaires commerciaux du continent. Avec ses ressources naturelles abondantes et un marché de plus d’un milliard de consommateurs, l’Afrique est devenue un partenaire commercial stratégique pour de nombreux pays. L’arrivée d’un nouveau groupe d’acteurs économiques émergents et récemment industrialisés est l’un des phénomènes les plus remarquables de l’histoire économique récente. Ces relations « Sud-Sud » introduisent tout un panel de nouveaux produits, de capitaux et biens commerciaux, de technologies, d’expertises, de modèles de développement et d’expériences.

Si les partenaires traditionnels continuent de jouer un rôle important en matière d’Investissements Directs Étrangers (IDE) et d’Aide Publique au Développement (APD), les pays non membres de l’OCDE sont de plus en plus impliqués dans des partenariats de coopération avec l’Afrique. D’un côté, les pays développés, l’Union Européenne et les Etats Unis principalement, sont en perte vitesse et essaient de reconquérir le marché africain qui présente de réelles opportunités commerciales. De l’autre côté, les pays émergents cherchent à conquérir ce marché à leur manière suivant des approches différentes. Que promet cette diversification des partenaires économiques du continent ? Quels partenariats économiques l’Afrique va-t-elle construire avec les partenaires traditionnels occidentaux (APE, AGOA, etc.) et ses nouveaux partenaires émergents, alors que le nouveau régionalisme aujourd’hui prôné par l’Union Africaine  vise une intensification de l’intégration régionale pour faire face aux dangers de la mondialisation ?

Ce portrait est à l’origine d’un questionnement croissant des choix du développement du continent. Au début du nouveau millénaire, la création du NEPAD et de l’UA témoignait de la détermination des pays africains à assumer des responsabilités de premier plan pour l’avenir du continent, et d’une prise de conscience des erreurs du passé. Au cours de la décennie qui a suivi, l’Afrique et la communauté internationale ont vu, et continuent d’observer aujourd’hui, l’évolution et la transformation de l’architecture institutionnelle du continent progresser à grands pas et à placer le continent sur une nouvelle trajectoire de croissance économique durable et de réformes politiques. Dès lors, la question essentielle est de savoir comment transformer le potentiel de l’Afrique en une croissance forte, soutenue et partagée et apporter des améliorations tangibles aux conditions de vie des populations. Autrement dit, l’Afrique saura-t-elle relever ce défi ? Cette croissance économique reposera-t-elle sur des bases techniques, technologiques et industrielles pérennes susceptibles de transformer les défis démographiques et sociaux en opportunités ?

Aussi, la résurgence des questions de sécurité aux frontières et sur les territoires africains ramène brutalement à l’agenda du développement l’exigence d’une réflexion approfondie sur l’économie de la défense et de la sécurité de l’échelle locale à l’échelle continentale.La paix et la sécurité sont des conditions nécessaires au développement du secteur privé et à l’expansion du commerce en Afrique. Elles ont d’importantes conséquences pour l’investissement et entrepreneuriat. Elles influent également beaucoup sur les primes de risque-pays en matière d’emprunt et donc sur l’accès au financement pour le commerce intra-africain.

Les menaces de déstabilisation en Afrique subsaharienne englobent un spectre étendu de facteurs parmi lesquels : facteurs économiques et sociaux (pauvreté et inégalités), facteurs politiques liés au mode d’accès au pouvoir. A ces facteurs récurrents il convient d’ajouter la piraterie maritime. La sécurité en mer qui relève classiquement des fonctions régaliennes de l’État, est particulièrement difficile à mettre en œuvre dans l’espace maritime. A ce phénomène vient s’adjoindre la problématique de la réaction internationale face aux États désignés comme « faillis », le tout sur fond de développement du terrorisme, de scandale environnemental et de compétition pour les ressources halieutiques (les pirates somaliens affirment parfois que c’est la surpêche industrielle menée près de leurs côtes qui les prive de moyens de subsistance et les pousse à la criminalité. Le réchauffement de la planète et le changement climatique qui en découle est le défi le plus global  qui questionne la survie même de la planète. Les stratégies de développement de l’Afrique et sa trajectoire actuelle intègrent-ils ces enjeux multidimensionnels et  cruciaux  pour son avenir, sa survie et celle de la planète ?

Le point focal de nos interrogations est le suivant : l’ouverture économique est-elle de nature à résorber les déficits accumulés par les pays de la zone en matière économique (leur incapacité à créer de la richesse à hauteur des besoins de la population), en matière sociale (carences en matière de développement humain), en matière environnementale (la dégradation de la nature et la dilapidation des ressources par une industrialisation non maîtrisée) ? Comment l’Afrique peut-elle prendre son avenir en main et faire de ce siècle celui de sa renaissance ? Comment les sciences  économiques seront-elles capables de relever les défis que nous connaissons déjà, et quels types de développement les systèmes africains d’enseignement supérieur et de recherche mettent-ils en place afin d’être capables de préparer l’Afrique à relever les défis auxquels elle devrait faire face dans les prochaines décennies de ce siècle ? Quelle place pour l’Afrique dans l’économie mondiale ? Quelle place pour l’économie mondiale en Afrique ? Quelle place pour l’économie en Afrique ? Quel développement économique en Afrique ? Quel développement durable en Afrique ?

 I. Stratégie

L’Afrique est aujourd’hui confrontée au défi de construire et de mettre en œuvre une pensée autonome et originale pour son propre développement, tout en contribuant au développement de l’humanité tout entière. Elle se trouve, en effet, au cœur des interrogations du futur, elle s’interroge et se cherche un avenir s’enracinant dans le passé, d’une solidarité qui, dépassant le cadre des frontières nationales, s’étende aux peuples du monde entier.

Les Pôles de l’IAM ont pour tâche de contribuer à l’analyse des grands problèmes de l’Afrique contemporaine en s’appuyant sur ses ressources intellectuelles  et de disséminer les résultats de leur recherche d’une manière utile aux acteurs  concernés par des publications,  conférences, des tables rondes et des cours de formation. Le pôle économie offre un espace de réflexion intra- et interdisciplinaire portant sur les aspects contemporains de l’économie africaine en tenant compte des évolutions liées à la mondialisation, et donc à l’avènement d’un monde global. Les objectifs opérationnels sont d’engendrer et de diffuser des connaissances pertinentes auprès des décideurs chargés de définir les politiques publiques et de mobiliser ces connaissances de manière à élargir et à approfondir le débat public, de  mobiliser les établissements de recherche et d’enseignement supérieur et les autres institutions concernées sur toute question de science liée au développement économique et social. Le pôle  organise régulièrement des colloques, publie des ouvrages et diffuse une série de documents de travail :          

1. Approche de  recherche ouverte, concurrentielle et incitative.

Nous avons six objectifs principaux :

  • Identifier et promouvoir les dynamiques de transformation de l’économie africaine.
  • Augmenter le volume de recherches et de communications effectuées sur le développement économie et social de l’Afrique.
  • Diffuser les résultats de recherches susceptibles d’être mis en pratique.
  • Faire preuve de leadership sur les questions globales qui affectent l’Afrique.
  • Animer la recherche collective, à travers l’organisation de colloques et de journées d’études.
  • Mettre en place de réseaux internationaux et la réalisation de contrats d’étude

2. La recherche comme service public régional et mondiale

Nous souhaitons soutenir les acteurs  qui souhaitent utiliser leurs compétences pour rendre l’Afrique meilleure. Cette démarche nécessite que soient préservés : le souci constant d’une production pragmatique et prospective orientée vers l’aide à la décision .Nous nous efforcerons d’encourager et de soutenir un ensemble élargi d’acteurs et chercheurs des pays  africains désireux de traiter des questions saillantes et stratégiques pour le développement économique endogène et intégré de l’Afrique.

3Stratégies de mobilisation des connaissances.

Une grande partie des connaissances progressivement  produites par le pôle  économie aura un caractère spécialisé. Certaines de ces connaissances influenceront les politiques par des canaux techniques normaux et seront portées à l’attention des décideurs politiques par le biais d’articles dans des revues scientifiques ou des journaux grand public, de documents d’orientation, de présentations orales. Nous cherchons activement à exercer ce type d’influence. Toutefois, nous nous efforçons d’abord d’exercer une influence par le biais de canaux moins directs en aidant à améliorer le niveau et la qualité du débat public sur les problèmes de développement de l’Afrique.

4Programme de recherche conçu pour développer les connaissances qui permettent  et un débat public élargi, approfondi et mieux informé

Le programme de recherches de l’IAM est conçu  de manière à contribuer à l’accumulation des connaissances et d’alimenter le débat. Il comprend  cinq thématiques de recherches, chacune d’elle se penchant sur les lacunes de la littérature actuelle et en approfondit le thème en s’appuyant sur les contributions existantes. Il s’agira de rendre intelligibles les principaux enjeux stratégiques contemporains qui intéressent l’Afrique tout en offrant des réflexions originales sur ces mêmes enjeux.

II. Actions structurantes

Le  pôle économie  a d’ores et déjà identifié quelques actions structurantes qui font l’objet d’une politique d’invitation plus ciblée : thématiques prioritaires,  et partenariats avec d’autres institutions. Ces priorités thématiques ont vocation à jouer un rôle moteur et structurant  et pourront être renouvelées ou redéfinies au fil du temps. Les approches multidisciplinaires seront privilégiées et les programmes de recherche seront co-pilotés avec les partenaires. Plusieurs thèmes de recherche  seront  abordés d’un point de vue à la fois comparatiste et critique. Le programme donnera lieu à l’organisation de journées d’études et colloques  dont les actes seront publiés.

Le programme de travail 2014 du pôle concrétise les efforts mis en œuvre par l’IAM pour répondre de la façon la plus efficace possible à ses missions : participer de la façon la plus large au débat public sur les grands sujets d’intérêt national à court, moyen et long termes.

Au regard des moyens humains et matériels déployés, il a été bâti autour d’un certain nombre de « fils rouges », qui n’épuisent naturellement pas l’ensemble des sujets traités. On cherchera notamment à traiter les questions suivantes :

  • Politiques commerciales et intégration régionale en Afrique
  • Gouvernance  économique  et financière
  • Economie du développement
  •  Mondialisation responsable

Ces quatre grandes questions seront déroulées tout au long de l’année par les  ateliers du Pôle. Le programme de chaque  atelier vient alimenter la réflexion et surtout les propositions qui seront faites autour de ces « fils rouges ».

Axe 1: Politiques commerciales et intégration régionale en Afrique

La globalisation est-elle un atout ou une entrave à la croissance économique des pays africains? L’ouverture de ces pays au commerce international accélère-t-elle leur développement ou fragilise-t-elle leur économie dans le contexte du grand chambardement en cours à l’échelle de la planète? En effet, depuis quelques années, les pays d’Afrique ont opté en faveur d’une stratégie de libéralisation commerciale. La plupart des pays de la région ont accédé au GATT puis à l’OMC. Simultanément, ces pays ont développé un réseau de relations de partenariat et d’accords de libre-échange aussi bien dans un cadre multilatéral, régional et bilatéral, tant avec les pays développés qu’avec d’autres pays en développement.

De toute évidence, l’Afrique a connu une évolution significative de son architecture institutionnelle au cours de la dernière décennie. Pour autant, il reste des défis à relever, en termes de capacités et d’efficacité, mais également de coordination et de cohérence. L’intégration économique pâtit de ces multi-appartenances  et il est, de plus, difficile de comprendre ces rouages car chaque communauté économique possède ses propres modes de fonctionnement. La nécessité de coordonner les politiques de développement au niveau régional est un impératif. La rationalisation attendue des communautés économiques régionales lancée par la Commission économique pour l’Afrique aura des conséquences sur le plan économique. Pour l’heure, aucune évolution n’a été entérinée et nous restons sur un enchevêtrement de communautés économiques régionales et sous régionales qui met en valeur la souveraineté nationale au détriment d’une volonté politique sous-régionale voire continentale. Cet axe étudie les flux commerciaux et le système commercial mondial, l’intégration monétaire régionale, les chaînes d’approvisionnement, l’économie politique de la libéralisation du commerce et les économies concurrentes.

Axe 2: Gouvernance  économique et financière

Le plus souvent, les études abordent cette notion de gouvernance en privilégiant les relations et les institutions internationales. Mais les problèmes de gouvernance à l’ère de la mondialisation requièrent tout autant des recherches à portée locale ou régionale, afin de saisir les liens entre ces différentes échelles. Bien que le terme de « gouvernance » ait des connotations multiples, l’IAM devra permettre d’en modeler la signification, à distance des actions étatiques et en direction de la société civile.

L’avènement de la mondialisation est venu stimuler en effet l’intégration des économies et les distances qui jadis paralysaient les échanges entre Etats sont de plus en plus surmontées. De nouvelles voies de financement de la croissance sont nées avec l’expansion des flux financiers internationaux. Dans un contexte d’endettement excessif, d’échec des programmes d’ajustement structurel et d’aide au développement, la disponibilité des capitaux étrangers constitue une source de financement extérieure pour les programmes de développement dans les pays africains. Les politiques et l’administration fiscales sont si importantes pour le développement, la réduction de la pauvreté, les objectifs du millénaire pour le développement et la gouvernance. L’analyse et la réflexion sur  cette gouvernance, multiforme et hybride, fait encore largement défaut. En faisant de ce point un thème de recherche, explicitement lié à chacun des  axes  thématiques de recherches du Pôle, nous nous assurerons de produire des avancées, concrètes, contextualisées et pertinentes en matière de politique fiscale et économique.

Axe 3: Economie du développement

Plus que jamais et pour atteindre les objectifs du Millénium l’Afrique a besoin de définir de nouveaux choix de développement capables de rompre avec la détresse ambiante et d’offrir de nouvelles espérances aux millions de chômeurs autres que les embarcations du désespoir pour rejoindre l’Europe. Un certain nombre de problèmes doivent être traités si l’on veut que l’Afrique réalise la diversification et la transformation structurelle indispensables et traduise une croissance élevée en réduction significative de la pauvreté. Ceux-ci incluent la réalisation d’une croissance plus élevée, durable et équitable; l’investissement dans le développement humain, notamment l’accès à l’éducation, à la santé et aux infrastructures; la création d’emplois; le renforcement de l’agriculture et de la sécurité alimentaire. Dans l’économie mondialisée et hautement compétitive d’aujourd’hui, le renforcement du capital humain est nécessaire pour transformer les pays africains en sociétés axées sur le savoir.

Les recherches menées dans ce champ abordent également les problèmes du développement sous l’angle de la durabilité à travers d’une part sa capacité à protéger le bien-être des ménages et des individus, bien-être mesuré en termes des Objectifs du millénaire pour le développement. L’analyse des conditions et des politiques de développement, tant dans leurs aspects internes qu’internationaux, l’examen des liens entre les principes de base de l’analyse économique et les conditions de leur application aux situations réelles du sous-développement et de la transition jouant dans cette formation un rôle essentiel. L’IAM jouera également un rôle dans les efforts que l’Union africaine déploie  pour se doter d’une main-d’œuvre hautement qualifiée et capable de s’adapter, qui permette de faire face aux changements économiques et démographiques.

Axe 4: Mondialisation responsable

 La mondialisation et le développement durable font l’objet de débats ardents. Le terme de « mondialisation responsable » renvoie à l’impératif, à la fois scientifique et pratique, de mieux prendre en compte les coûts sociaux, environnementaux et politiques qui sont induits par l’internationalisation croissante des échanges, la montée en puissance du libéralisme économique et la privatisation des biens publics. Dans le système économique dominant, la recherche illimitée des profits à bas coûts conduit les entreprises à des dérives inquiétantes  et contraires au bien fait initial que peut procurer une activité économique. Face à ces dérives, que la mondialisation a d’ailleurs exacerbées dans les pays en développement, il existe bien la responsabilité sociétale des entreprises. En s’inscrivant dans la lignée des meilleures pratiques en responsabilité sociétale et environnementale, les grandes entreprises peuvent-elles  exercer un impact décisif sur la structuration du secteur privé à travers la mise en œuvre d’actions bien pensées.

Avec ses immenses réserves de produits agricoles, de minerais et d’hydrocarbures, le continent africain est déjà reconnu comme d’une importance capitale et pour l’économie mondiale et pour la durabilité de la planète. L’Afrique a un rôle clé à jouer dans les efforts déployés à l’échelle mondiale pour lutter contre le changement climatique, d’autant plus qu’elle est sévèrement touchée par ce phénomène alors qu’elle y a le moins contribué. Dans l’avenir, les puits de carbone mondiaux de l’Afrique et sa biodiversité ainsi que la progression du revenu par habitant et la hausse de consommation qui en résulteront parmi sa population grandissante deviendront un élément essentiel de toute équation de la viabilité de l’environnement mondial. Cet axe vise à intégrer les différentes approches d’analyses pour comprendre cette construction dans son épaisseur historique et sa dimension spatiale.

III. Thèmes

 1. Politiques commerciales et intégration régionale en Afrique

Les investissements directs étrangers en Afrique

Les facteurs bloquant de l’industrialisation en Afrique, 

Le développement des marchés financiers en Afrique: État actuel et perspectives d’avenir

Coopération Chine-Afrique : avantages et inconvénients pour les économies africaines

La libéralisation commerciale et les aspects sociaux du développement

Les contraintes à l’intégration de l’Afrique dans l’économie mondiale

Comment organiser le « multi-régionalisme » sur la base des « chaînes de valeur »

Intégration monétaire africaine et changements structurels

2Gouvernance  économique  et financière

 La gestion des finances publiques comme élément de la bonne gouvernance financière

La dynamique récente de l’investissement étranger direct en Afrique

Dimensions internationales de la fiscalité et de la fraude fiscale

La Souveraineté, la concurrence et la Coopération Fiscales

Les marchés publics et les contrats publics en Afrique

 3Economie du développement/ Politiques sectorielles et croissance en Afrique

 L’économie de la santé et de l’éducation

L’économie des transports au service du développement en Afrique

Corruption et croissance

Aide internationale et développement

Gouvernance privée et publique

Secteur bancaire dans les pays africains

4Mondialisation responsable

Les responsabilités sociétales des entreprises en Afrique

Instruments économiques et protection de la biodiversité dans les pays en développement

Comment l’Afrique peut-elle capter une partie de la plus-value réalisée à partir de ses ressources naturelles ?

Comment tirer parti des ressources naturelles pour la transformation économique ?

Les ressources minérales au service du développement, défis et opportunités

Le défi de la gestion des ressources naturelles dans les pays africains

 IV. Activités

 Le principal défi que le continent doit relever consiste donc à préserver les tendances positives actuelles pour générer un développement inclusif et une croissance reposant sur une large base qui permettent la transformation structurelle. L’architecture du pôle économie sur le plan des activités de la recherche  sera déployée dans le cadre de partenariats, lesquels sauront pour vocation de favoriser les liens entre universitaires et  praticiens. Les modalités d’application comprennent une combinaison comportant recherches théoriques pour générer du savoir, formation, plaidoyer et services consultatifs.Dans le cadre de la stratégie de mise en œuvre, la recherche et les travaux d’analyse de l’IAM vont être affinés et  viseront à produire des analyses davantage  orientées vers  le traitement de problématiques, de manière à offrir une bonne base de discussion. Il répond également aux commandes de ses partenaires en mettant à leur disposition sa méthode, son expérience et son réseau, dans le cadre d’activités d’études et de conseil, ponctuelles ou régulières.

 Un effort systématique sera fait en 2014-2015 pour approfondir l’intégration des quatre dimensions du développement durable dans le programme de travail de l’IAM. En plus  d’un colloque  annuel sur le développement économique de l’Afrique et qui  portera sur les questions demandant un examen conjoint des aspects économiques, sociaux, culturels et environnementaux, le pôle participera activement aux grands rendez-vous  internationaux traitant du développement de l’Afrique. Une série de colloques internationaux, de « rendez-vous » avec des auteurs d’ouvrages importants, de séminaires ouverts ou fermés, contribueront à faire de l’IAM un véritable carrefour de l’expertise africaine et notamment de faciliter les échanges et la compréhension mutuelle entre le monde de la décision politique et le monde de la recherche.

 1Formations

 Le pôle souhaite en effet se positionner de façon encore plus centrale dans l’expertise technique pour  remplir plus efficacement sa mission. Un travail prospectif sera mené pour identifier les moyens qui constitueront les moteurs de la croissance et du développement  de l’Afrique de demain. Les effets de cet effort de  recherche seront renforcés par l’amélioration continue de l’ingénierie financière permettant d’optimiser la palette d’outils disponibles. Dans une démarche pionnière, le pôle se propose dès 2014 de déployer ses actions opérationnelles. La bourse des commodities en constituera son cheval de bataille. La Bourse des commodities serait-elle la solution à la commercialisation des produits de base en Afrique  susceptible d’assurer une meilleure rémunération aux producteurs agricoles, qui, la plupart du temps, récoltent des miettes de leurs investissements au profit d’intermédiaires ?

 La spéculation sur les matières premières agricoles reste aujourd’hui un thème à la fois méconnu et d’une actualité brûlante en Afrique. Si les denrées alimentaires sont des biens essentiels à l’alimentation humaine, leur accessibilité dépend en partie du prix auquel elles sont échangées sur les marchés. À ce titre, il est important de comprendre précisément quels sont les mécanismes juridiques et économiques qui participent à la détermination de leur prix.

 Le pôle  expérimente  à ce titre deux formations régionales  annuelles, une en Afrique de l’Est et l’autre en Afrique de l’Ouest en prenant appui sur la bourse sud-africaine, éthiopienne et nigériane. Un séminaire de formation régionale sur les marchés financiers et politiques monétaires sera suivi par une conférence sur les politiques monétaires et financières. L’objectif est de se concentrer sur les questions commerciales émergentes revêtant une importance critique pour les politiques commerciales et financières des pays africains. Ce séminaire de formation se distingue aussi par sa méthode. Il propose deux à trois activités par an, sur des thèmes délimités, faisant l’objet d’un débat actuel parmi les policy-makers, dans un secteur professionnel donnés. Pour cela,  le partenariat des acteurs et  experts seront privilégiés.

 2. Partenariat

 La mise en place de partenariats internationaux efficaces est essentielle. Les partenaires potentiels identifiés sont les suivants :

Centre africain pour le Commerce international et le développement(CACID)

Fondation pour l’Innovation en Afrique

Fondation Friedrich Ebert.

Centre d’étude des économies africaines à l’Université d’Oxford au Royaume-Uni.

CERDI, Centre d‘Études et de Recherches sur le Développement International Université d’Auvergne, France.

Centre panafricain de prospective sociale Institut Albert Tévoèdjrè (Cpps-Iat)

Association pour l’Afrique de l’économie allemande

 

Jean-Baptiste Harelimana

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1 Comment

  1. Mohammad Peluso26 mai 2020

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