Par Chancia I. PLAINE, Juriste en droit de l’environnement
La Réduction des Emissions issues de la Déforestation et de la Dégradation (REDD), est une proposition de mécanisme d’atténuation du changement climatique qui permettrait de réduire les émissions des gaz à effet de serre en payant les pays en voie de développement pour qu’ils cessent d’abattre leurs forêts. Le concept de REDD n’est pas une idée nouvelle. La compensation pour la conservation de la forêt tropicale a été proposée par les scientifiques de l’environnement dans les années 1980 et 1990, mais ce n’est qu’à partir de la seconde moitié des années 1990 que l’idée a gagné du terrain au niveau international, lorsqu’elle fut discutée à divers évènements de la Convention Cadre des Nations Unies sur les Changements Climatiques (CCNUCC), y compris à la COP3 de Kyoto en 1997. Néanmoins, des soucis techniques et l’opposition de certains groupes écologiques ont eu pour résultat que la protection des forêts a été exclue du Protocol de Kyoto en 2001. Le concept de « déforestation évitée » a ré-émergé sur la scène internationale en 2005 avec la formation de la « Coalition for Rainforest Nations » (CfRN) à la COP11 à Montréal en 2005. Deux années de négociations et d’avancées techniques ont culminé dans le Plan d’Action de Bali de décembre 2007, qui appelait à « des approches de politique et des incitations positives sur les questions liées à la réduction des émissions, de la déforestation et de la dégradation de la forêt dans les pays en voie de développement (REDD). Celui-ci a plus tard évolué pour inclure la gestion durable des forêts (par exemple, réduire l’abattage d’impact) et la reforestation, ce qu’on appelle maintenant REDD-plus (« REDD+ »).
L’enjeu financier est un élément précieux dans ce débat. Il s’agit ici de savoir si la REDD+ va s’incorporer dans le cadre d’un marché carbone ou emprunté un schéma hors marché. Quelles sont les exigences de sa mise en œuvre dans les pays du Bassin du Congo ? L’Accord de Varsovie adoptée en décembre 2013 avait permis d’affirmer l’existence du mécanisme de la REDD dans les négociations climatiques sur la déforestation évitée. La deuxième session de négociations climatiques s’est achevée le 11 juin 2015 à Bonn sur de timides avancées. Un des points positifs des négociations pour préparer la COP 21, est l’accord sur les forêts tropicales. Ils ont défini les modalités du schéma dit REDD +. Il restera à entériner cet accord à Paris à la fin de l’année.
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