Hommages à Denis Maugenest

Adieu à Denis, un compagnon et un ami fidèle

Des parcours entrecoupés

En 1965-1966, je me retrouvai en première année de philosophie à Chantilly avec un certain MAUGENEST Dionysius, tous deux inscrits à la province de Paris. Mais nous nous perdîmes de vue tout de suite en seconde année et nos chemins de formation divergèrent. Ce bref parcours me donna de Denis l’image d’un compagnon sérieux. Mais ma timidité d’alors ne me permit point de l’aborder pour mieux saisir en profondeur ce qu’il était vraiment.

Mais Dieu qui nous connaît mieux que nous-mêmes nous précède toujours à la croisée des chemins. En effet, notre compagnonnage va se nouer et se consolider dans les années 1980, lorsque Denis cherchait à implanter une Université catholique en Afrique. Il en fit la proposition à nos compagnons d’Abidjan, mais ceux-ci trouvèrent qu’on avait déjà l’INADES et son projet ne fut pas accueilli. Il alla ensuite à Kinshasa. Là non plus, les conditions idéales ne furent point réunies pour le projet. Je le reçus enfin à Yaoundé où, depuis 1981, j’étais supérieur de la communauté Saint François Xavier et aumônier du CCU (Centre Catholique Universitaire). J’ouvris à Denis deux portes :

  • Je le mis en contact avec un groupe de professeurs que nous avions créé pour l’animation chrétienne de l’Université, le FUC (Forum des Universitaires Chrétiens). Le Groupe adopta immédiatement Denis et lui donna les informations et les adresses requises, en même temps qu’il se montra très intéressé par le projet d’une Université catholique à Yaoundé.
  • Je lui proposai, pour l’installation de la communauté de professeurs jésuites, un terrain vacant que le provincial m’avait fait acquérir comme foyer éventuel des étudiants. C’est là que Denis construira plus tard la résidence Bellarmin.

Denis fut ravi de cet accueil et prit la décision d’implanter sur Yaoundé ce qui deviendra l’UCAC, l’Université Catholique d’Afrique Centrale. Dans une fidélité sans faille, il a gardé de cet accueil un souvenir ému, et chaque fois qu’il a eu me présenter à quelqu’un, il a toujours raconté cet épisode comme point décisif du choix de Yaoundé pour implanter l’UCAC.

Au moment de la construction et du démarrage de l’UCAC sous la houlette de Denis, le grand visionnaire, je fus affecté à Abidjan. En effet, l’UCAC, décidée en 1989, ouvrit effectivement ses portes en 1991, alors que j’étais déjà en mission à l’INADES et au Juvénat du CELES (Centre d’Etudes Littéraires et Scientifiques) depuis janvier 1989. Entre 1999 et 2002, c’est en tant que socius du provincial que je vais suivre Denis aux commandes de l’UCAC, aux prises avec le positionnement de l’établissement par rapport à la Compagnie, en même temps qu’il tâtonne pour trouver une distance appropriée dans ses rapports avec les évêques.

Pendant que s’affermit l’UCAC et que les rapports avec les épiscopes se brouillent, je suis à Ouagadougou comme supérieur du Centre spirituel (2002-2007), mais voici qu’en 2007, je suis renvoyé à Abidjan comme supérieur de la Communauté Saint François Xavier. Denis est alors Directeur du CERAP (Centre de Recherche et d’Action pour la Paix), ouvert depuis 2002, comme « Refondation de l’INADES », pour utiliser ses propres termes. En effet, INADES était le nom sous lequel la mission religieuse jésuite était jusque-là enregistrée en Côte d’Ivoire, et par lequel était signifiée sa mission à cette époque (1962). Suivant la recommandation de la Congrégation Générale de 1965, à partir de 2000, la Mission religieuse jésuite en Côte d’Ivoire est devenue la COJECI (Compagnie de Jésus en Côte d’Ivoire), association dont dépendent désormais toutes les œuvres de la PAO/AOC en Côte d’Ivoire.

Denis mon employeur

C’est dans cette distinction entre un Directeur d’œuvre et un supérieur de communauté que je reviens à Abidjan en 2007, supérieur du Père Maugenest. Nos rapports se croisent mais sans confusion, dans la mesure où Denis va m’employer pendant deux ans comme Directeur de la Bibliothèque (CEDOC, centre de documentation), alors un des quatre départements du CERAP.

En tant que son employé, et siégeant tous les lundis au conseil du Directeur (pas de Direction, précisait Denis), j’ai trouvé en Denis un manager et un leader enthousiaste et efficace, « hautement convaincant ».

Il mobilisait ses énergies pour la bonne marche, et tenait aux idées qu’il pensait aller dans ce sens.

L’option préférentielle pour les laïcs

Fidèle aux orientations de la Compagnie, et stimulé par une conviction personnelle (il ne badinait pas avec la laïcité à la française), il avait pris l’option préférentielle pour les laïcs, dont il faisait ses collaborateurs privilégiés. Le formatage initial des statuts du CERAP porte les marques de l’option préférentielle pour les laïcs et avec les laïcs. Mais un travail de réécriture au niveau de la province a introduit plusieurs amendements pour donner finalement à l’établissement le cachet d’une œuvre jésuite, à la satisfaction de beaucoup de jeunes compagnons.

L’œuvre a connu pas mal de difficultés financières pour se stabiliser, mais la force de conviction de Denis, sa ténacité et son acharnement au travail ont permis de décoller et de mettre sur pied le CERAP dont nous sommes tous fiers aujourd’hui. La Compagnie s’est toujours trouvée aux côtés de Denis, ainsi que l’AFD (l’Agence Française de Développement) et beaucoup d’autres bonnes volontés qui avaient perçu la portée novatrice du travail entrepris par Denis.

Lorsque la crise financière de 2008 s’aggrava, le robinet des subventions fut fermé, et le Directeur du CERAP s’est trouvé en difficulté, parce qu’il ne pouvait plus maintenir le niveau des salaires promis aux collaborateurs. Moment mal venu qui correspondait à la retraite de Denis. Plusieurs cadres, bien formés, trouvèrent rapidement à s’engager dans des multinationales qui offraient des rémunérations de loin supérieures à leur paie au CERAP.

L’un des rares cadres laïcs à n’avoir pas décroché alors fut Mme Denise Houphouët Boigny. Elle avait volontairement quitté l’Université d’Etat où elle gagnait bien sa vie, pour fonder le CERAP avec Denis.

Denis, mon compagnon dans la mission du Christ

Denis consultait ou informait toujours le supérieur religieux pour les décisions importantes concernant l’œuvre. Il était toujours présent aux réunions de communauté et les alimentait volontiers de ses apports enrichissants. Il savait faire des remarques pertinentes aux jeunes compagnons sur notre manière de procéder, sans avoir peur d’être mal vu.

Quand j’étais jeune, ma mère me disait souvent : « Si tu connais quelqu’un, tu peux cohabiter avec lui. » Au CERAP, j’ai cohabité avec Denis de façon constructive au service de la mission du Christ. Les tensions n’ont pas manqué, par exemple, face à l’un ou l’autre traitement réservé à de jeunes compagnons, mais la grâce d’état nous a toujours permis de les résoudre entre nous, sans éclat. Ce dont je remercie le Seigneur !

Les rapports entre directeur d’œuvre et supérieur de communauté sont délicats. Denis le comprenait bien et s’efforçait, malgré son goût de la provocation, de sauvegarder la relation constructive entre l’œuvre et la communauté.

Vanves, le 1er décembre 2019

Vincent Foutchantse

Témoignages de l’IAM

Merci de Présidente pour cette triste information; c’est effectivement pour nous une grosse perte.

Le Père Maugenest avait beaucoup donné à l’Eglise et à l’Afrique. Jésuite convaincu, il avait le sens de l’homme, de la formation et de la paix. Ses œuvres depuis la catho de Paris jusqu’à Abidjan en passant par Yaoundé l’accompagnent dans la gloire de Dieu.

L’homme de Dieu nous laisse un lourd héritage; que du haut du ciel il nous aide à gérer cet héritage avec sagesse, passion et dévouement.

Uni à tous dans la peine et l’espérance.

Gaston Ogui Cossi.

 

Mes condoléances à tous

Je suis d’autant plus attristé par la disparition du Père Dénis Maugenest que notre dernier contact datait de quelques jours quand il m’annonçait sa sortie de l’hôpital.

J’ai rencontré ce grand homme , pour la première fois, un jour de l’an 2012 en compagnie d’Andre Julien Mbem à l’époque directeur de Collection à l’Harmattan et D’Emile Moselly Batamack. Au cours de notre conversation , il émit l’idée de la mise sur pied d’une cellule de réflexion sur le devenir de l’Afique, idée qui aboutira à la Création de l’IAM en 2013. Depuis nos liens sont devenus fusionnels, ponctués par des fréquents échanges par mails et de déjeuners à la Maison des Jésuites au 42 bis rue de Grenelle à chacun de mes passages à Paris.

Puisse le Seigneur qu’il a servi toute sa vie, lui accorder le repos éternel auprès de lui.

Puepi Bernard.

 

Oui c’est une grande tristesse et une grande perte.

J’avais connu le Père Maugenest lors d’une conférence à Abidjan, au CERAP (INADES), en 2012, autour de la responsabilité sociétale des entreprises. Homme droit et discret.

Il repose sûrement en paix.

Jean-Pierre Listre.

 

Chers tous

C’est avec une grande tristesse que nous recevons cette nouvelle. On ne peut que s’incliner devant une telle personnalité et devant la richesse de ce qu’elle a accompli. Oui, nous garderons vivant le souvenir de notre frère dont la simplicité, la générosité et l’intelligence marquaient chacune de nos rencontres. Il fait partie de ceux qui suscitent d’emblée le respect. Nous transmettons à chacun des membres de la communauté nos sincères condoleances.

Sylvie et Benoît Meslin.

 

Eh oui ! Triste nouvelle. Il s’en est allé aussi. Une grande perte pour l’humanité. Depuis que j’ai fait sa connaissance alors que j’étais Secrétaire National de la Commission Épiscopale Justice et Paix au Burkina Faso, je ne pouvais plus me passer de lui et je l’invitais régulièrement aux Semaines Sociales du Burkina Faso. Il préférait comme l’appelle M. Dénis Maugenest. Avec son intelligence vive, rien n’étais définitivement acquis et il faisait réfléchir tout le monde. c’est en cela que j’aimais beaucoup ,discuter avec lui.

Repose en paix cher ami.

François de Salle BADO.

 

Très attristé par cette disparition. Je vous fait part, à toutes et à tous, de mes condoléances.

Au delà de cette tristesse, le Père Denis nous laisse toute l’oeuvre de sa vie en héritage, et il continuera à vivre en chacun de nous.

Gardons particulièrement en mémoire sa sagesse, son humour et l’amour qu’il avait pour son prochain.  

Qu’il repose en paix.

Nicolas KLINGELSCHMITT.

 

Triste nouvelle. Condoleances a tout l’IAM et a la communaute jesuite. Le Pere Maugenest reste vivant a travers ses oeuvres intellectuelles, sociales et humaines. Il a realise beaucoup d’hommes et de femmes par l’enseignement professoral, le mentoring professionnel ainsi que sa profession de foi et de bonne foi au quotidien, en tant que religieux et laic a la fois.

Il retrouve enfin au ciel la paix qu’il a tant cherchee pour les mortels sur terre.

De son vivant il me disait avec humour de ne pas pleurer a sa mort, oui, son leg me console!

Jean Emile NKIRANUYE.

Bria-Centrafrique

 

Merci chere Présidente. Nous accompagnons le Père d’ou que nous soyons avec la Dignite et l’Honneur qui lui sont dus.

Bon courage a tous ses amis.

Jean Emile Vincent NKIRANUYE.

MINUSCA-Bria

RCA

 

Merci chère Présidente

Étant en voyage au Chili je ne pourrai assister aux obsèques de notre cher Denis mais je serai près de vous par la pensée et la prière.

Je suis heureux d’avoir pu participer à la fondation de l’IAM et lui souhaite longue vie comme l’avait souhaité le père Dénis.

Je suis sûr que , de là où il est, il continue à inspirer et protéger cette belle œuvre que vous presidez.

Recevez, chère Denise, chère Présidente toutes mes condoléances et mes vœux de réussite pour l’IAM .

Bien amicalement

Alain Thelemaque.

 

Bonjour,

C’est avec une grande tristesse que j’apprends le décès du Père Maugenest.

Je l’ai peu connu, mais à chaque fin de conférences de l’IAM auxquelles j’assistais avant mon départ pour le Congo, il me demandait des informations sur l’école du Barreau, sur la Conférence du stage…

Comme beaucoup de gens très intelligents, il semblait avoir une curiosité sans frontière et je suis certain que ce n’était pas feint.

Ne pouvant être physiquement présent à son enterrement, je serai en Union de prières depuis Pointe-Noire.

Bien à vous,

Yves Ollivier.

 

Bonsoir à tous,

Demain je serai présente aux obsèques du père Denis (il m’a dit plusieurs fois qu’il n’aimait pas être appelé père car pour lui, le seul père qui est et existe, est Jésus Christ. mais en attendant de trouver une autre appellation, je me permets de l’appeler ainsi par respect.), et avec mes enfants, qui le connaissent et qui l’aiment. Ils ont reçu du père beaucoup d’encouragements et des sympathies. Oui, le père Denis fut un très bon éducateur-pédagogue. Lui-même qui a fait Franklin, Sciences Po et Ena (d’ou il a démissionné) s’en fichait totalement de ces apparences couronnées. Ce qui est important, pour lui, c’est que chacun trouve son propre salut, ainsi que la VERITE, à son rythme, d’une manière progressive, avec discernement, tâtonnement, en réfléchissant calmement.

Certes, le père Maugenest s’est beaucoup donné à l’Afrique, mais il aurait bien aimé donner autant en Asie. En tout cas il fut un promoteur du dialogue TRICONTINENTAL (où l’origine de l’Institut Afrique Monde) entre Afrique Asie et Europe. (et si l’on regarde bien ce qui se passe actuellement sur le plan géopolitique, on ne peut ne pas prendre en compte sa vision).La photo qui lui faisait la véritable joie fut celle sur laquelle se présentaient d’un côté  Atsugo et moi de l’Asie, de l’autre Denise et Liliane (ou autres membres africains de l’IAM) de l’Afrique, lui-même, de l’Europe, au milieu entre deux continents.

Enfin, bien qu’il ait été toujours consulté, comme ami, père jésuite, parrain, sage, frère, professeur… le père Maugenest n’a jamais cherché (en tout cas que je sache)  à imposer ses idées aux autres (même les idées du christianisme). Selon lui, pour avoir la paix sur la terre, l’Homme devrait « VIVRE ENSEMBRE MALGRE TOUT… Initiation à la société politique. » (titre de l’un de ses ouvrages). Cette conviction, le père Maugenest y pensait, y croyait, l’a enseignée et surtout surtout l’a pratiquée et l’a appliquée d’abord à lui-même…

Avec les larmes aux yeux, je prie Que la paix soit avec lui,  et la paix couronnée de la lumière seront avec lui…

Hongbing Yang.

 

HOMMAGE AU PERE DENIS MAUGENEST

Du Père Denis Maugenest 

J’ai rencontré le Père Denis Maugenest, pour la première fois, en septembre 2003 lors de la cérémonie d’inauguration de l’Institut de Théologie de la Compagnie de Jésus (ITCJ) à Cocody les Deux -Plateaux, un quartier d’Abidjan en Côte d’Ivoire. J’y avait été invitée par le Père Yves Morel.

Pendant le repas faisant suite à la messe, j’étais assise en face du Père Denis Maugenest et nous avons entamé une conversation. Puisque nous étions en train d’inaugurer une Institution de formation, je lui dis que j’avais entendu parler de l’Université Catholique d’Afrique Centrale à Yaoundé et j’exprimai mon admiration pour les succès de cette structure, ignorant qu’il en avait été le fondateur, ce qu’il me révéla bien plus tard au cours de notre entretien.

Le Fondateur du CERAP et de l’Institut Afrique Monde

Lors de cette discussion, Le Père Maugenest m’a informée de la refondation en 2002 de l’Institut africain pour le développement économique et social (INADES) créé en 1962 par les jésuites, bien connu de tous les ivoiriens, rebaptisé désormais Centre de Recherche et d’Action pour la Paix (CERAP), dans le contexte de crise que connaissait la Côte d’Ivoire.

Il m’a révélé sa vision du CERAP qui, selon lui, devait être un lieu de réflexion et de débats libres, censé apporter sa contribution à l’éducation à la citoyenneté et à la culture de la paix, à la sensibilisation sur le respect des droits de l’homme, à l’interpellation de tous sur la nécessité de vivre ensemble et au dialogue interreligieux.

Il voulait aussi, d’après ce que j’ai compris, que le CERAP prenne sa part dans la formation de jeunes africains de tous horizons, l’Institution devant par son exemple, aider à la rénovation de l’Université ivoirienne.

En 2006, quand j’ai rejoint l’équipe du CERAP en qualité de conseillère du Directeur général, le Père Denis Maugenest, puis comme Secrétaire Générale, le CERAP était devenu un centre de formations et de publications dont « Débats – Courrier d’Afrique de l’Ouest ».

Au sein du CERAP, l’Institut de la dignité et des droits humains (IDDH) avait officiellement été reconnu en octobre 2005. Cet Etablissement privé ivoirien d’enseignement supérieur, offrait des formations continues, en droit de l’homme, en gestion des conflits et en développement durable.

Puis, en 2008, fut mise en place, au sein de l’IDDH, l’Ecole de sciences morales et politiques d’Afrique de l’Ouest (ESMPAO), laquelle offrait un master d’Ethique et Gouvernance. Ce fut à cette époque que le CERAP/ IDDH devint admis comme Membre de l’Agence Universitaire de la Francophonie (AUF). Le CERAP / IDDH fut classé par la suite, premier établissement privé d’enseignement supérieur, dans le classement effectué par le ministère ivoirien de l’Enseignement supérieur.

Le Directeur général du CERAP, le Père Denis Maugenest était un travailleur acharné et passionné. Il ne prenait qu’une semaine de vacances par an pour effectuer sa retraite spirituelle.

Cultivé, ayant le courage de ses opinions, il ne se décourageait jamais, même dans les pires difficultés. Il n’avait pas peur d’innover, ni de prendre des risques.

Le Père Denis Maugenest rentre en France en 2011, après son séjour en Côte d’Ivoire. Il décide alors, après avoir réfléchi, de fonder l’Institut Afrique monde (IAM). Il n’eut aucun mal à faire adhérer à son idée quelques personnes. L’Institut Afrique Monde (IAM), laboratoire d’idées libre et indépendant fut donc créé en octobre 2013, avec l’aide précieuse et immense de la Compagnie de Jésus que je ne saurais assez remercier.

L’Institut Afrique Monde (IAM) s’est donné pour mission :

  • de faire connaître au plus grand nombre le dynamisme et le potentiel de l’Afrique par une meilleure perception de sa société, de sa culture, de son économie, dans une perspective à la fois historique et actuelle ;
  • de se positionner comme organe de réflexion, d’analyse et de débats, proposant des idées innovantes et audacieuses, pour le développement d’une Afrique en paix, ouverte sur le monde, ayant un point de vue à défendre sur ce qui y advient ;
  • de susciter et mettre en œuvre des initiatives qui visent à améliorer la vie des hommes et des femmes sur le Continent africain.

Le Père Denis Maugenest, a été membre du conseil d’administration de l’Institut Afrique Monde, puis demanda d’en être un simple parrain, avec le souci de promouvoir les plus jeunes, ce qui ne l’a pas empêché d’être présent à toutes les réunions.

Les derniers travaux de l’Institut Afrique monde concernent le dialogue interreligieux et sa contribution à la paix d’une part, en Afrique de l’Ouest (en Côte d’Ivoire, au Sénégal et au Bénin) et, d’autre part, en Afrique du Nord (au Maroc, en Egypte et en Tunisie). Le Père Maugenest était particulièrement dévoué à la paix et au dialogue en Afrique.

A la demande de son Conseil d’Administration, une antenne de l’Institut Afrique monde a été mise en place en Côte d’Ivoire en 2014. Le souhait du Père Denis Maugenest a toujours été l’essaimage de l’Institut Afrique Monde dans plusieurs pays africains.

Une vie donnée à l’Afrique

Le Père Maugenest a beaucoup donné à l’Afrique et aux africains. Nous lui devons beaucoup. Il a constamment exprimé l’idée selon laquelle il revient aux africains eux-mêmes d’imaginer le meilleur pour le Continent et de s’y consacrer avec audace.

La date du 30 novembre 2019

C’est la date du 30 novembre 2019 que les frères jésuites du Père Denis Maugenest ont choisie pour la dernière célébration eucharistique avec lui.  C’est aussi, ce 30 novembre 2019, à la même heure, que s’ouvre à Abidjan, au CERAP, le colloque organisé par l’Institut Afrique monde sur le thème : « Enseignement supérieur et employabilité des jeunes : stratégies innovantes dans le cadre des objectifs du développement durable », en présence d’étudiants de plusieurs universités ivoiriennes, dans l’amphithéâtre bâtit par le Père Maugenest à son arrivée en Côte d’Ivoire, après avoir pris son bâton de pèlerin pour une levée de fonds.

Dans la soirée du 30 novembre, à 18H, se tiendra une assemblée générale extraordinaire de l’Institut Afrique Monde en Côte d’Ivoire.  Nous dédierons ces deux activités au Père Denis Maugenest. Ce sera notre manière à nous de lui dire au revoir et merci.

Au nom de l’Institut Afrique Monde, je présente des condoléances attristées à sa famille biologique, à ses frères en Christ, les jésuites et à ses amis. Nous sommes sûrs qu’il continuera, « du ciel où notre espérance le place », à nous soutenir, à soutenir ce qu’il a accompli ici-bas bien plus qu’il n’a pu le faire quand il était parmi nous.

Denise Houphouet-Boigny

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1 Comment

  1. Hunter Pilati26 mai 2020

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