Compte-rendu de causerie : le marché financier en zone CEMAC: quel avenir ?

CONFÉRENCE-DÉBAT            INSTITUT AFRIQUE MONDE             PARIS

 

LE MARCHE FINANCIER EN ZONE CEMAC : QUEL AVENIR ?

 

Par

Mathurin DOUMBE EPEE

Président du Conseil d’Administration

Société Générale Cameroun

 

 Paris 19 Mars 2018  

 

Préambule

Le Marché Financier est un point de rencontre et de confrontation géographique ou virtuel entre la demande et l’offre de capitaux à long terme de valeurs mobilières privées ou publiques (actifs financiers et leurs produits dérivés), dans un cadre de services d’investissement réglementés et organisés, ou de gré à gré, qu’on appelle généralement une Bourse des Valeurs Mobilières. C’est à ce Marché Financier que les Etats font appel pour le financement de leurs besoins d’investissements à moyen et long terme en cas d’insuffisances de recettes budgétaires, ce qui est généralement le cas.

Il en est de même des sociétés privées et publiques qui recourent à ce mode de financement  alternatif pour des investissements lourds dont les banques ne peuvent pas assurer la couverture financière, faute de ressources longues.

Le Marché financier apparaît donc comme un mode de financement novateur qui peut « booster » la croissance, créer des emplois, et mieux, lutter contre la pauvreté.

Quel est donc l’avenir du Marché financier en Zone CEMAC ?

Tel est le thème que je vais développer devant vous ce soir.

A – Les Données de Base sur la CEMAC

1 –  Quelques Statistiques sur la CEMAC

PAYS MEMBRES

  • Cameroun
  • Congo
  • Gabon
  • Guinée Équatoriale
  • République Centrafricaine
  • Tchad

Superficie :  3 020 144 km2

Population

49,3 millions d’habitants (dont 24 ms pour le Cameroun)

PIB

Année201520162017
PIB zone Cémac (%)1,60,20,5
PIB Cameroun (%)5,84,53,7

Importantes Ressources Naturelles

  • Agricoles : café, cacao, bois, bananes, coton, thé, mil, sorgho…..
  • Minières : or, bauxite, manganèse, diamant, nickel
  • Pétrole
  • Fortes potentialités hydroélectriques non encore entièrement exploitées.
  •   Ressources naturelles plus importantes que celles de l’UEMOA.

                               Pourtant UEMOA :

  • Superficie :        3 506 126 kms2
  • Population :      114 millions d’habitants                                             

2 – Les Turbulences de la Zone CEMAC

Une croissance économique en déshérence

Année201520162017
Croissance (%)1,60,20,5
  •   Le pétrole, catalyseur de cette crise.

En effet :

Une forte baisse du prix du baril de pétrole

  • De 120 $ US, le baril est descendu parfois à 50 $ US.
  • La remontée actuelle, 65 $ US, reste éloignée des sommets précédemment atteints.

Une grave dépendance par rapport au pétrole

Le pétrole représente en moyenne plus de 75% des recettes d’exportations des pays membres de la Cemac, à l’exception du Cameroun :

En %/Des Recettes d’Exportations
Guinée Équatoriale90%
Congo90%
Gabon85%
Tchad80%
Cameroun40%

Conséquences :

  • Baisse drastiques des recettes budgétaires des Etats ;
  • Des chantiers et des programmes d’investissements arrêtés ;
  • Salaires des fonctionnaires difficilement payés, voire en baisse ; 
  • Remboursements des Dettes intérieures et extérieures décalés ;
  • Accroissement des déficits budgétaires ;
  • Hausse du taux d’endettement (50%/PIB en 2017, voire plus  pour certains pays…..
  • Repli de la croissance.

Comment en est-on arrivé là ?

Très faible diversification des économies de la Cemac

Hormis le Cameroun, les pays de la Cemac ont des économies à dominante pétrolière. La baisse drastique du cours du baril les a donc touchés de plein fouet et pesé notamment et sensiblement sur leurs réserves de changes.

Conséquence :

  • Convocation d’un Sommet Extraordinaire des Chefs d’Etat de la Cemac le 23 Décembre 2016 à Yaoundé

Y prenaient également part :

  • Mme Christine LAGARDE, Directeur Général du FMI
  • M. Michel SAPIN, Ministre des Finances de la France.

 Le constat fut sévère :

Les réserves de change de la Zone Cemac ne couvraient plus les trois mois statutaires d’importations.

Le Franc CFA de l’Afrique Centrale est donc passé à deux doigts de la dévaluation. S’il l’avait été, il aurait été le seul à l’être, celui de la Zone Uemoa gardant sa parité par rapport à l’Euro, avec un taux de croissance supérieur à 6%.

Fort opportunément, il a donc été sauvé de justesse, suite aux engagements des Chefs d’Etat de la Cemac de tout mettre en œuvre pour redresser les économies de la Sous-Région.

En fait, en échange de la non dévaluation, les pays de la Cemac ont dû accepter de revenir sous les fourches caudines du FMI, i.e sous ce régime bien connu appelé « ajustement structurel », à cette nuance près que c’est chaque pays qui négocie son programme avec le Fonds, et non plus l’ensemble de la Zone.

Situation actuelle

Légère amélioration du niveau des changes. Toutefois, des efforts entrepris devront être fortement poursuivis pour sortir la Cemac de cette zone de turbulences.

Des incertitudes politiques et sécuritaires

  • Situation post-électorale non encore maîtrisée au Gabon
  • Tentative de déstabilisation de la Guinée Equatoriale
  • Climat social tendu au Tchad (baisse drastique des salaires)
  • Des attaques incessantes  de la secte islamique Boko Haram au Nord Cameroun et au Tchad
  • Des velléités sécessionnistes de la Zone anglophone du Cameroun, ce qui, conjugué au point précédent, entraîne de très lourdes dépenses qui tracent de profonds sillons dans le budget du Cameroun.

Élections présidentielles au Cameroun en octobre 2018 : 

  • un attentisme certain des milieux d’affaires et des Observateurs
  • un ralentissement inévitable de l’action gouvernementale.

Telle est la situation qui prévaut dans la Zone Cemac.

Dans ces conditions, le Marché financier aurait-il été l’autre mode de financement qui aurait pu atténuer cette dépressurisation de la Zone Cemac et quel est son avenir ?

 B – La Cohabitation des deux Bourses : Un Lourd Handicap

Deux Bourses des Valeurs Mobilières sur le Marché Financier de la Cemac :

Cameroun : Douala Stock Exchange  « DSX » 

Gabon : Bourse des Valeurs Mobilières de l’Afrique Centrale « BVMAC »

1- Genèse de la Cohabitation

Une Maison Commune

  • Les étapes de sa constitution      

Libreville 1994

Conscients du retard pris par rapport à la zone Uemoa en matière de création de Marché Financier, les Chefs d’Etat de la Cemac décidèrent, en 1994 à Libreville, de la création d’une Bourse des Valeurs Mobilières en Afrique Centrale et en confièrent l’étude à la Bourse de l’Île Maurice.       

Janvier 1999

Après cinq ans d’études, la Bourse de l’Île Maurice  tint à Douala, en janvier 1999, un séminaire de restitution de l’étude de faisabilité d’un Marché Financier en Afrique Centrale. Y a pris part, le gotha de la Finance nationale, régionale et internationale.

Les conclusions de ce séminaire furent :

  • d’inviter la Banque des Etats de l’Afrique Centrale « BEAC » et les Bailleurs de Fonds à tout mettre en œuvre pour accélérer le processus devant conduire à l’élaboration du cadre réglementaire et de contrôle régional avec mise en place immédiate et à la création du Marché Financier de l’Afrique Centrale au plus tard en décembre 2000. 
  • de préciser que « toutefois, il reste entendu que, en vue de soutenir les programmes de privatisation engagés, de répondre au besoin d’échange des titres émis et de soutenir l’épargne financière, les pays qui le souhaitent, pourraient mettre en place des structures transitoires d’échange des valeurs mobilières qui s’intègreront plus tard au Marché Régional »

Faut-il préciser que lors de ce séminaire, La question que tout le monde se posait en toile de fond, était de savoir où serait logé le futur siège de la Bourse : Douala ou Libreville ? Ou l’éternelle concurrence !     

Décembre 2000

Réunion des Chefs d’Etat de la CEMAC à Ndjamena en décembre 2000. Bien que le point du siège du Marché Financier Régional ne fût à l’ordre du jour, le Président Bongo demanda à ses Pairs, présents dans la capitale tchadienne, de l’ajouter.

 Absent, le Chef de l’Etat Camerounais s’était fait représenter à ce Sommet par le Premier Ministre de l’époque, M. Peter Mafany Musunge. N’étant pas Chef d’Etat, il n’a pas pris part au vote sur la désignation du pays et de la ville devant abriter le siège du Marché Financier régional. Faut-il souligner et rappeler que ce point n’était pas inscrit à l’ordre du jour de ce Sommet ? C’est ainsi que  Libreville fut choisie.

 Décembre 2000

Furieux de cette décision qui ne tenait nullement compte du poids du Cameroun dans la Sous-Région, tant au plan démographique qu’économique, le Président Biya décida  de lancer le chantier de la Bourse des valeurs Mobilières du Cameroun, avec mise en place immédiate d’une cellule de démarrage.

  •   C’est donc là le point de rupture à l’origine de la création des deux Bourses en zone CEMAC : le choix de Libreville, comme siège de la Bourse Régionale.

Mais des Marchés Séparés

  • Les étapes de la constitution de « DSX »

Novembre 2001

Création officielle de Douala Stock Exchange et nomination de son Directeur Général, avec pour missions essentielles :

  • concevoir et mettre en place DSX
  • démarrer effectivement ses activités AVANT celles de Libreville !

Décembre 2001-Décembre 2004

  • Mise en place des structures opérationnelles de Douala Stock Exchange : organisation et fonctionnement de la Bourse, site de cotation, Règlement du Parquet,  conditions d’accès au Marché (Grandes Entreprises et PME), conditions tarifaires  de la  Bourse 
  • Mise en place des structures opérationnelles du Dépositaire Central, la Caisse Autonome d’Amortissement « CAA », avec comme partenaire technique : EUROCLEAR. Simulation des cotations : du fixing au Règlement-Livraison 
  • Campagne de sensibilisation et d’informations du Public et des opérateurs économiques sur l’industrie boursière et financière : conférences, séminaires, symposiums, tables rondes.

Janvier 2005

  • Saisine de la Tutelle pour une fiscalité boursière attractive ;
  • Proposition à la Tutelle d’une liste de sociétés attractives à mettre en Bourse.

Janvier 2006

  • Adoption de la Fiscalité boursière
  • Communication par le Minfi d’une liste « très allégée » de sociétés éligibles à la bourse.

Vendredi 30 Juin 2006

Première cotation sur le Marché de Douala stock Exchange : celle de la Société des eaux Minérales du Cameroun « SEMC ».

  • Soit 18 Mois d’écart entre la fin de la mise en place de DSX et la première cotation.
  • Les étapes de constitution de la BVMAC

Décembre 2001

Création de la Commission de Surveillance du Marché Financier « Cosumaf »

Janvier 2003

Choix de Libreville comme Siège de la Cosumaf.

Novembre 2003

Règlement Cemac-Umac portant organisation, fonctionnement et surveillance du Marché Financier de l’Afrique Centrale.

Décembre 2004

Nomination du Directeur Général de la BVMAC, soit trois ans après celui de DSX

Août 2008

Première cotation

2 – Un Lourd Handicap

Déstabilisation des Investisseurs Potentiels

  • Manque de lisibilité
  • Absence de repères
  • Attentisme par crainte de « représailles » éventuelles de la part de l’un ou l’autre pays.

Des Contraintes Dissuasives

  • Éclatement  de l’épargne sous régionale
  • Dispersion des émetteurs potentiels
  • Confection d’un dossier par Bourse
  • Suivi laborieux des devoirs découlant de l’admission des titres en bourse
  • Étroitesse et absence de profondeur des deux Marchés
  • Dispersion de moyens

Physionomie sans relief des deux Marchés et Clin d’Oeil sur la BRVM

DSXBVMACBRVM
Compartiment Actions (Nombre d'actions)3145
Compartiment Obligations (Nombre d'actions)5742
  •   Le Fossé se Creuse
BRVMDSXBVMAC
Première cotationSept 1998
Première cotationJuin 2006
Première cotationAoût 2008
  •    8 ans d’écart entre la BRVM et DSX
  •   10 ans de distance entre la BRVM et la BVMAC.

C – Le 31 Octobre 2017 : Un Sursaut Salutaire,

      A CONDITION QUE……

1) Le Sommet de N’Djamena du 31 Octobre 2017

Réunion extraordinaire des Chefs d’Etat de la Cemac à Ndjamena : d’importantes décisions.

Des Mesures enfin Positives

  • Confirmation de la COSUMAF comme Régulateur

La Cosumaf garde ainsi son rôle de régulateur du Marché Financier Régional, avec siège à Libreville. Bien qu’ayant créé sa propre Bourse des Valeurs Mobilières avec son propre régulateur, la Commission des Marchés Financiers « CMF », le Cameroun avait continué à payer ses cotisations à la Cosumaf et y avait même nommé des représentants, ce qui facilitera à l’évidence, son opérationnalité en tant que Régulateur de la Bourse Régionale de Douala.

  • Fixation à Douala du Siège de la nouvelle Bourse Régionale des Valeurs Mobilières
  • Désignation de la Banque des Etats de l’Afrique Centrale « BEAC » comme :
    • Dépositaire Central
    • Banque de Règlement

La Portée de ces Mesures et leurs Délais d’Application

  • La portée des mesures
  • Disparition programmée de DSX et de la BVMAC
  • Création de la Bourse Régionale des Valeurs Mobilières de Douala et ses implications :
    • Un siège à construire à  Douala ;
    • Un nouveau capital social à mettre en place ;
    • Un nouveau Conseil d’Administration à nommer ;
    • Un personnel à recruter ;
    • Conception et mise en place d’un nouveau serveur de cotation ;
    • Un Reversement à la nouvelle Bourse de Douala des titres de DSX et de la BVMAC ;
    • Une reconduction éventuelle des Intermédiaires agréés des deux anciennes Bourses, les Prestataires de Service d’Investissement « PSI », les Sociétés de Bourse « SDB » et leurs « Traders ».
  • BEAC
    • Reprise par la BEAC des activités de Dépositaire Central exercées par la Caisse Autonome d’Amortissement du Cameroun et par le   Département de la BVMAC « ad hoc »
    • Ouverture à la BEAC, Banque de Règlement,  des comptes des Intermédiaires agréés (ex- PSI et SDB).

Les délais d’applications

  • Mise en place de la Bourse régionale de Douala en juin 2019 :
    •   Délai quelque peu irréaliste compte tenu de la complexité des opérations.

Mesures transitoires

  • Un acte additionnel devrait les préciser : il est toujours attendu.

En conséquence, le 31 Octobre 2017 constitue une étape importante et décisive pour l’avenir du Marché Financier de la Zone Cemac. Ce Marché devrait ainsi connaître une nouvelle impulsion susceptible de permettre à la Sous-Région de retrouver la croissance, à condition que ….

2) Les Prérequis pour un Démarrage Effectif                

Du Marché Financier de la CEMAC

De réels atouts naturels, mais une nécessaire diversification des économies pour une moindre dépendance vis à vis du pétrole : des engagements ont été pris.

a) Des mesures d’ordre politique

  • Ouverture complète des frontières

Actuellement effective depuis le Sommet des Chefs d’Etat du 31 Octobre 2017 à N’Djamena.

Avancée très significative (en vigueur à l’Uemoa depuis 1994 !) pour « booster » la croissance et l’intégration régionale.

  • La volonté politique des Etats
  • Cette volonté politique, qui semble se manifester actuellement, demande à être confortée par un suivi rigoureux de la mise en place de la nouvelle Bourse.
  • Le Cameroun, un Leadership à réaffirmer
  • Avec 42% du PIB de la CEMAC et près de 50% de sa population, le Cameroun devrait retrouver son rôle de pays Leader, à l’instar de la Côte d’Ivoire en zone UEMOA.
  • Ce sera le réveil du Lion : condition « sine qua non »
  • La Bonne Gouvernance et l’Etat de droit

Ce sont là des prérequis exigés par tout investisseur.

Dans ces domaines,

  • Des progrès ont été réalisés, y compris dans la lutte contre la corruption.
  • Ces progrès restent cependant à consolider.
    • L’assainissement des Finances Publiques des États

 Une étape inévitable pour tout recours éventuel par les États au Marché Financier Régional. Cet assainissement passera nécessairement, en cas d’endettement excessif, par une « Titrisation » des dettes intérieures et extérieures. Ce fut le cas du Cameroun dans les années 2000. Ces titres pourraient être négociés dans le compartiment « Hors Cote » de la future Bourse Régionale de Douala.

Les avantages :

  • Préservation des faibles ressources mensuelles 
  • Obligation de les affecter à des projets d’intérêt général 
  • Ouverture vers le FMI pour des prêts concessionnels.
  • Recours à la Bourse pour les privatisations

Exemple de la Bourse des Valeurs d’Abidjan « BVA ».

Les 32 valeurs qui  figuraient à la « BVA » provenaient de « l’invitation » du Président Houphouët – Boigny  aux sociétés opérant en Côte d’Ivoire, de céder aux Ivoiriens  20% de leur capital social.

Ce sont donc ces 32 sociétés qui ont été reversées à la BRVM et qui en constituent actuellement le socle sur les 45 valeurs cotées sur cette Bourse.

Il est à souhaiter que la CEMAC, qui avait privilégié jusqu’à présent le « gré à gré », emprunte  cette voie et cède aux Nationaux, une partie du portefeuille des Etats, à condition toutefois que les sociétés concernées soient « in bonis » et non en déficit.

  • C’est sur cette base (solide), issue de la volonté politique, que devrait s’adosser le démarrage effectif de la Bourse Régionale des Valeurs Mobilières de Douala.
  • LE RÔLE DES ETATS EST DONC CAPITAL : CE SONT EUX QUI ENTRAÎNERONT LES SOCIÉTÉS PRIVÉES SUR LE MARCHE FINANCIER DE LA CEMAC ET L’IMPULSERONT.

b) Des mesures d’ordre technique

  • Mise en place rapide de la Bourse Régionale de Douala
    • Communication d’une feuille de route sur les étapes et les délais
    • Mesures transitoires urgentes : Acte additionnel à promulguer.
  • Choix judicieux du Personnel

C’est l’un des points-clés de l’avenir du Marché Financier Régional :

  • Les dosages par pays et par « proximités villageoises » sont inévitables, mais les choix devront porter sur des professionnels : il y en a dans toutes les régions et dans tous les pays. 
  • Le partenariat avec une Bourse africaine mature est souhaité. Pourquoi pas celle de Casablanca ou de Tunis ?
  • Relance de la croissance par :
    • Un choix d’investissements porteurs de croissance et à effets multiplicateurs
    • Des incitations fiscales attractives, à l’exemple de la Bourse de Casablanca
    • Création d’un environnement économique et institutionnel favorable à l’investissement
    • Politique volontariste pour accélérer la diversification des économies de la Sous-Région
    • Rapatriement rapide des recettes d’exportations
    • Mise en place d’un contrôle de changes sélectif pour préserver le niveau des réserves des changes.

Au total, on constate actuellement :

  • Une timide remontée de la croissance que le Marché Financier Régional devrait consolider davantage.
  • Connaître et faire connaître le Marché Financier

Une campagne de formation et surtout d’informations est déterminante  pour attirer :

  • Les épargnants pour placer leur argent à la Bourse
  • Des émetteurs pour le financement de leurs investissements lourds, source de croissance inclusive.

A titre d’exemple, la BRVM vient de donner le coup d’envoi de ses journées d’investissements, les « BRVM Investment Days » qui la mèneront à des « Roadshows »  le 14 mars 2018 à Johannesbourg, le 2 mai New-York et s’achèveront le 20 Septembre 2018 à Londres.

Objectif : attirer les investisseurs pour l’émergence de la Sous-Région Uemoa.

Il devrait en être de même pour le Marché Financier Régional de Douala :

  • IL LUI FAUDRA COMMUNIQUER !

En conclusion, depuis le 31 octobre 2017, le Marché Financier a un avenir. Mais, comme il y a de loin de la coupe aux lèvres, des étapes restent encore à franchir pour qu’il soit opérationnel. Toutefois, seule la volonté politique peut  accélérer le rythme de sa mise en place, rassurer les opérateurs économiques et permettre ainsi au Marché Financier Régional de jouer son rôle de mode de financement alternatif et novateur pour une meilleure croissance inclusive de la Zone Cemac.

 

Mathurin Doumbé Epée

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1 Comment

  1. Octavia Randrup26 mai 2020

    I do agree with all the ideas you have presented in your post. They are very convincing and will definitely work. Still, the posts are too short for novices. Could you please extend them a little from next time? Thanks for the post.

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